Les Caprices de Marianne suivi de

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée d’Alfred de Musset

 

Les Caprices de Marianne

suivi de Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Alfred de Musset

 

Le vrai projet de Musset est la mise à nu d’une impossible fusion entre l’homme et la femme. Le drame de deux étrangers qui se cherchent sans jamais se rejoindre. Une histoire érotique qui dévoile le désarroi des âmes et qui se donne comme « représentation » d’un conflit avec la loi prohibitive qui entrave le désir, celle de l’ordre bourgeois. Il faut le prendre comme un document. Les Caprices de Marianne et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée sont l’expression d’un marathon de la possession où l’homme et la femme jouent des rôles. Figures romantiques – entre décadence et ascèse – dans un théâtre de langage, où la sensualité est le carrefour des pulsions désirantes, avec la mort toujours en creux. Ici, les personnages traquent les compromis, les mensonges, la « légion de monstres » qui peuplent le grand bal des apparences humaines.

 

La marquise.- De mieux en mieux. Quel ton tragique ! Moi, je vous au défendu de m’aimer ?

 

Le comte. – Certainement – de vous en parler du moins.

 

La marquise. – Eh bien, je vous le permets ; voyons votre éloquence.

 

Le comte. – Si vous le disiez sérieusement…

 

La marquise. – Que vous importe ? pourvu que je le dise.

 

Le comte. – C’est que, tout en riant, il pourrait bien y avoir quelqu’un qui courût des risques.

 

La marquise. – Oh ! Oh ! de grands périls, monsieur ?

 

Le comte. – Peut-être, madame ; mais, par malheur, le danger ne serait que pour moi.

 

La marquise. – Quand on a peur, on ne fait pas le brave. Eh bien ! voyons. Vous ne dites rien ? Vous me menacez, je m’expose, et vous ne bougez pas ? Je m’attendais à vous voir au moins vous précipiter à mes pieds comme Rodrigue, ou Monsieur Camus lui-même. Il y serait déjà, à votre place.

 

Le comte. – Cela vous divertit donc beaucoup de vous moquer du pauvre monde.

 

La marquise. – Et vous, cela vous surprend donc bien de ce qu’on ose vous braver en face ?

 

Le comte. – Prenez garde ! Si vous êtes brave, j’ai été hussard, moi, madame, je suis bien aise de vous le dire, et il n’y a pas encore si longtemps.

 

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée

 

Les Caprices de Marianne  suivi de Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Alfred de Musset

 

 

 

 

 

Mise en scène

Philip Boulay

 

Avec

Hugues Boucher, Julien Chavrial, Dominique Desjardins, Philippe Leroy, Nathalie Newton, Victor de Oliveira, Vincent Ozanon, Sylvie Pascaud, Anne-Sophie Robin.

 

Chorégraphie: Sophie Mayer

Lumières: Denis Monmarché

 Costumes : Caroline Tavernier

Assistante costumière: Valérie Simonneau

Accessoires: David Silly

Musique originale: Stéphane Leach

Effets sonores: Pierre-Jean Horville

Construction: Nicolas Nore

Peinture: Andrea Mella-Diaz

Attaché de Production: Serge Kolski

 

Coproduction Théâtre Granit, scène nationale de Belfort, La Filature, scène nationale de Mulhouse, le Carreau, scène nationale de Forbach et de l’Est Mosellan, Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (Direction régionale des Affaires Culturelles Île de France).

 

Remerciements: Jean Boilot, Murielle Mayette, Éric Ruff, Théâtre Nanterre-Amandiers, « les Fédérés » de Montluçon.

 

 

Théâtre Granit, scène nationale de Belfort,

du 7 au 10 mars 2001,

 

Le Carreau, scène nationale de Forbach et l’Est Mosellan

du 22 au 23 mars 2001 (dans le cadre du « Festival Mars attaque! »)

 

Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National

du 27 avril au 20 mai 2001

 

Centre Culturel Français de Douala Blaise Cendrars (Cameroun) le 6 mars 2002

 

Centre Culturel Français François Villon de Yaoudé (Cameroun) le 8 mars 2002

 

Centre Culturel Français Saint-Éxupéry de Libreville (Gabon)

 le 12 mars 2002

 

Théâtre de Port-Gentil (Gabon)

le 15 mars 2002

 

Centre Culturel Français de Pointe- Noire (Congo)

le 19 mars 2002

 

Théâtre Avenida de Luanda (Angola)

le 22 mars 2002

 

La Halle de la Gombé de Kinsahsa (République Démocratique du Congo)

le 25 mars 2002

 

Écurie Maloba de Kinshasa le 26 mars 2002

 

Centre Culturel de Brazaville (Congo) le 28 mars 2002,

 

Festival International de Théâtre Classique d’Almagro (Espagne) du 8 au 9 juillet 2003

 

Forum, scène conventionnée de Blanc-Mesnil

du 14 au 22 janvier 2005

 

Maison du Comédien Maria Casarès d’Alloue en Charente dans le cadre des « Rencontres d’Été » le 9 juillet 2005

 

Tournée Caisse Centrale des Activités Sociales en Juillet 2004 et 2005.

 

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